«Vienne et Munich : si proches et si loin ! Pendant qu’à Vienne, dans une société qui voit arriver la fin d’un monde, les compositeurs Schönberg, Berg et Webern (formant la seconde École de Vienne – la première désignant le classicisme viennois représenté par Haydn, Mozart et Beethoven) élaborent un langage nouveau afin d’ouvrir des perspectives d’avenir, le compositeur munichois Richard Strauss poursuit la voie ouverte par Richard Wagner et Gustav Mahler en restant fidèle au langage tonal – coloré, il est vrai, par un chromatisme des plus expressifs. Si cette différence de langage est particulièrement frappante dans les oeuvres purement instrumentales du programme, le traitement de la voix reste similaire dans les deux univers et donne lieu à une éloquence vibrante d’une irrésistible beauté. Munich et Vienne : si loin et si proches !»      

Dorothéa Baritsch