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Poulenc, Paris, l'Amour

& la Guerre

PROGRAMME

 

    I- Voyage à Paris (Apollinaire extrait des Banalités)
    II- Carte postale (Apollinaire extrait des Banalités)
    III- Hôtel (Apollinaire extrait des Banalités)
    IV- La grenouillère (Apollinaire)

    Caprice Italien (Extrait de Napoli)
    
    V- Montparnasse (Apollinaire)
    VI- La souris (Apollinaire)
    VII- C’est ainsi que tu es (Métamorphoses Louise de Vilmorin)
    VIII- Fleurs (Louise de Vilmorin)
    
    
    Embarquement pour Cythère
(Transcription pour piano à 4 mains A.Bonnet)


    I- Sanglots (Apollinaire)
    II- Bleuet (Apollinaire)
    III- Ce doux petit visage (Eluard)
    IV- Le disparu (Desnos)

    Nocturne n° IV Bal Fantôme
    Improvisation n°7
    Improvisation N°15

    V- C (Aragon) 3:03
    VI- Bonne Journée (Tel jour telle nuit, Eluard)
    VII- Nous avons fait la nuit (Tel jour telle nuit, Eluard)
    VIII- Lune d’avril (Maurice Carême)

    Mélancolie
    Nos souvenirs qui chantent



 

«La transposition musicale d’un poème doit être un acte d’amour, jamais un mariage de raison». Tels sont les mots de Pierre Bernac pour préciser la pensée de Poulenc, et sa conception de la mise en musique des poèmes qui l’ont inspiré.
Poulenc aimait la poésie, et force est de constater que la matière poétique aime la musique de Poulenc. Apollinaire, Eluard, Aragon, Desnos, autant de poètes qui ont traversé l’existence du compositeur et qui ont laissé une empreinte à jamais gravée dans l’univers de la mélodie Française.
Ici, la voix et le piano ne souffrent pas de hiérarchie, mais évoluent en équilibre, à la fois mouvant et stable, s’imbriquant totalement ou prenant parfois leurs distances. «C’est plus que jamais un duo où les matières, vocale et pianistique, sont étroitement malaxées.» Cf Francis Poulenc (Journal de mes mélodies). Ici aussi, on peut parler «d’acte d’amour».

Le choix des mélodies qui s’inscrivent dans ce programme aux atours gémellaires, est orienté vers la dualité qui anime les oeuvres interprétées. Dualité qui s’exprime dans la relation amoureuse qui unit Poulenc à Paris, à travers la poésie d’Apollinaire, l’amoureux parisien. Le Paris bourgeois mais aussi celui des guinguettes, où la gouaille se mêle à la sentimentalité, ce Paris où il fait bon vivre, où il fait bon paresser...

Cette dualité se retrouve de façon plus tragique dans le miroir que forment les deux Guerres Mondiales, celle pour laquelle Apollinaire donnera sa vie (1914/1918), et celle qui verra disparaître Robert Desnos (1939/1945), le poème Le Disparu étant un sinistre présage. Dualité dont on peut apercevoir le reflet dans Bleuet, l’une des plus poignantes pages de l’histoire de la mélodie.

L’obscure période de la guerre, c’est également des chansons à double fond tentant tantôt d'apprivoiser la douleur, tantôt de redonner espoir en l'humanité, où "la vie y mord la mort" (Apollinaire) afin de délivrer son message de paix.

Entremêlant des mélodies conçues autour des éléments incontournables et déterminants de l'oeuvre de Francis Poulenc, ce programme de concert est donc celui de la consolation. Des Banalités, sur des poèmes de Guillaume Apollinaire, à Ce doux petit visage de Paul Eluard, en passant par les chansons écrites pour Yvonne Printemps, il s’agit d’un voyage dans un univers poétique et musical d'exception, entre musique, poésie et dramaturgie, où rien n'est jamais gratuit et tout est toujours entier, comme l'était Poulenc.
 
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